Noomiz good ?

Le 4 octobre 2010

Noomiz a lancé sa version accessible au grand public le 1er octobre dernier, l'occasion pour nous de faire un tour d'horizon des services proposés par la plateforme.

Il y a quelques mois déjà nous vous présentions Noomiz.com, l’a priori innovant “Myspace killer” d’Antoine El Iman et Thomas Artiguebieille. Jeudi 30 septembre, à la veille de son lancement auprès du grand public, son équipe au grand complet présentait la plateforme à la presse.
Accessible aux artistes depuis début janvier et élargi à une beta privée au cours de l’été, le site est désormais à la portée de tous et ses fondateurs entendent bien se faire une place parmi les services aux musiciens et professionnels de l’industrie de la musique.

Des débuts encourageants

Pour parler chiffres, Noomiz, c’est 100 000 visiteurs uniques, 3000 artistes, 7000 morceaux et 700 mini-sites crées. Mais au delà de ces résultats satisfaisants sur le papier pour un site en beta privée, on peut s’interroger sur les résultats artistiques du concept. Pour répondre aux questions de l’assemblée, les fondateurs de la plate-forme avaient convié Agnès Gayraud du trio La Féline et LeNoiseur, heureux élus ayant bénéficié des partenariats signés par Noomiz avec les labels Atmosphériques, AZ, Chrysalis Music et l’éditeur Universal Music Publishing. Tous deux intéressent en effet AZ (le label de Valéry Zeitoun), la première ayant même signé un contrat de maquette avant peut-être un contrat d’artiste dans les prochaines semaines.

Ces rendez-vous sont obtenus chaque mois par dix artistes faisant partie du Top Noomiz, ce qui tend à prouver que Noomiz sert concrètement les artistes, en leur offrant une réelle chance d’accéder aux professionnels, étape souvent cruciale dans le développement d’une carrière en ces temps où les repères tendent à s’estomper.

L’accent mis sur le partage

En offrant aux artistes la possibilité de créer un mini site très facilement exportable sur les réseaux sociaux (Facebook, Myspace) Noomiz met le partage au centre de son écosystème et leur permet d’accroître facilement la présence des artistes sur le web.

Les internautes ne sont pas en reste et peuvent en un clic promouvoir la musique de leurs découvertes préférées sur leur compte Twitter, Facebook ou même intégrer un lecteur audio à leur blog. (ci-dessous, l’exemple du mini site de La Féline, intégré directement à sa fanpage Facebook).

Noomiz, l’assistant des DA ?

Si le site ne demande aucun frais d’inscription aux artistes ou aux internautes, son modèle économique se base sur le service aux professionnels. Noomiz se propose en effet d’apporter aux directeurs artistiques et autres music supervisors des artistes bénéficiant déjà d’un univers travaillé. L’initiative permettrait donc de proposer un choix crédible à des clients habituellement confrontés à une offre pléthorique à la qualité très variable.

Grâce à une sélection à l’entrée visant à ne pas se retrouver avec “un bêtisier de la Nouvelle Star ou l’orchestre de bal qui reprend du Goldman”, selon les mots de son co-fondateur, et écartant de fait les artistes n’ayant jamais enregistré, Noomiz promet un catalogue de qualité dans de nombreux styles (pop/rock avec Juno Lips, funk avec Enneri Blaka, jazz avec Trio DVC…)

Interrogés sur le développement futur du site, dont l’équilibre financier est attendu pour 2012, ses deux fondateurs insistent sur leur volonté de ne pas devenir producteurs et/ou éditeurs : c’est avant tout le métier de leurs clients (parmi lesquels ils comptent déjà Warner Music, Play On, Mercury, le sound design de la boutique Colette ou encore le Bureau Export de la musique française), qu’ils n’entendent pas court-circuiter. Leur économie repose de toutes façons uniquement sur ces clients, pour lequels Noomiz intervient en tant que rapporteur d’affaire. A terme, leur portefeuille clients, au-delà des producteurs, s’enrichira des “gens qui travaillent avec la musique” (médias, agences de communication et publicité). Des entités qui créent de l’affect avec la musique, et qui sont demandeuses de nouveautés constantes.

L’initiative de Noomiz semble suffisamment pertinente pour trouver sa place dans le paysage web et musical français (la part des artistes étrangers inscrits est pour l’instant minime). Reste à voir combien d’artistes bénéficieront concrètement de la mise en avant offerte par le site.

Réponse dans les prochains mois.

La prochaine Noomiz Party (NIP#6) aura lieu le 14 octobre prochain à l’International, avec entre autres, un live de La Féline.

Crédits photos : LDR

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