OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le vote électrocuté http://owni.fr/2012/05/23/vote-internet-francais-etranger/ http://owni.fr/2012/05/23/vote-internet-francais-etranger/#comments Wed, 23 May 2012 17:18:26 +0000 Thomas Deszpot http://owni.fr/?p=111088 "Système inacceptable et peu fiable", "dangereux pour le secret du vote" : les experts que nous avons sollicités décrivent une quasi imposture électorale.]]>

Pour la première fois, les Français de l’étranger sont appelés à élire leurs députés. Onze nouvelles circonscriptions leurs sont dédiées lors de ces élections législatives. En plus du vote classique par bulletin, qui se déroulera le 2 juin, il leur est désormais possible de voter par Internet entre le 23 et le 29 mai.

Sont concernés tous les électeurs ayant accepté de communiquer leur adresse électronique, soit 700 000 personnes parmi le million de votants réparti sur les cinq continents, d’après le ministère français des Affaires étrangères. Sur son site, le Quai d’Orsay revient sur le dispositif et annonce :

Pour la première fois, lors de ces élections législatives, il sera possible de voter par Internet. Cette option de vote électronique vise à faciliter l’exercice du droit de vote de nos compatriotes établis à l’étranger parfois très loin des bureaux de vote. Elle s’ajoute à la possibilité de vote à l’urne, par correspondance ou par procuration.

Jamais utilisé lors des législatives, le vote par Internet n’est pourtant pas une nouveauté. Il a été utilisé dès 2006, à l’occasion de l’élection de l’Assemblée des Français de l’étranger, puis à Paris lors des prud’homales de 2008. Deux expériences qui se sont soldées par des échecs, avec un faible engouement des électeurs et des rapports d’experts accablants. En 2008 par exemple, les internautes équipés du navigateur Firefox ne pouvaient pas visualiser l’intégralité des listes. Ceux disposant d’une version plus récente du navigateur ne pouvaient tout simplement pas voter, faute de support développé pour la version 3.0, alors la plus répandue.

Violation

En 2006, François Pellegrini a été mandaté par l’Association démocratique des Français à l’Étranger (ADFE, proche de la gauche) pour contrôler le scrutin. Dans son rapport, le professeur d’informatique à l’Université Bordeaux-I souligne un “grave problème de violation du secret du vote de certains électeurs”.  Six ans plus tard, il l’affirme : rien n’a changé. Alors que le vote doit garantir la confidentialité et la sincérité du choix de l’électeur, François Pellegrini pointe les failles :

L’intérêt de l’isoloir est avant tout d’éviter les pressions, et bien sûr d’éviter de divulguer son choix. Comment garantir cela via Internet ?

Pour l’enseignant, c’est “tout le réseau de confiance qui est brisé.” Illustration avec les mots de passe et les détails techniques du vote, qui sont adressés par simple mail aux électeurs, sans protection particulière.

Exemple de mail envoyé aux Français de l'étranger mis en ligne par le Parti Pirate

Opaque

Pour se charger du processus électoral, l’État a fait appel à des entreprises privées, un procédé certes habituel mais qui fait craindre des irrégularités.  Dans une grande enquête, Bastamag ne manque pas de pointer les plantages en série et les conflits d’intérêt des différents prestataires.

Le système de vote par Internet n’en est pas à ses premiers déboires. Atos Origin [l'une des 5 entreprises retenues par l'Etat, NDLR] était en charge en octobre 2011 des élections professionnelles dans l’Éducation nationale, pour lesquelles elle a essuyé de vives critiques. De multiples dysfonctionnements ont remis en cause le bon déroulement du scrutin. Juste avant les élections, un des syndicats a eu accès pendant dix jours aux listes électorales de ses concurrents.

Souvent consultée dans ces dossiers, la Cnil a émis plusieurs délibérations. La dernière a été publiée le 8 mai 2012, le jour de la publication du décret sur le vote électronique. Elle préconise un contrôle du vote par un expert indépendant ne devant pas présenter “d’intérêt financier dans la société qui a créé la solution de vote à expertiser, ni dans la société responsable de traitement qui a décidé d’utiliser la solution de vote.” Ces mesures ont été reprises par le législateur mais laissent dubitatif, surtout face à l’absence totale de point de vue contradictoire, une situation dénoncée notamment par Numérama. François Pellegrini, lui, lâche sans détour :

La Cnil, c’est pipeau. Quelles que soient les recommandations, l’expert n’aura pas accès aux électrons !

Derrière ces critiques, la question du droit de regard sur le système se pose : les entreprises privées mandatées par l’État sont en effet seules responsables de la gestion technique du vote. L’opacité des procédés mis en place est l’un des problèmes majeurs qui alertent Bernard Lang, ancien directeur de recherche de l’Inria. Lors de l’élection de 2006, il a lui aussi rédigé un rapport sur le vote par Internet pour le compte de l’Union des Français de l’étranger (UFE, proche de la droite). “Il est tout à fait inacceptable que la gestion du vote – procédé régalien s’il en est – soit entre les mains d’une entreprise privée. Et en plus, personne n’a de droit de regard !” lance le jeune retraité.

Pour cet expert, “le fait de rendre les choses secrètes ne les rend pas plus sûres.” D’autant que le vote par Internet est potentiellement plus dangereux que les systèmes traditionnels :

Si une personne mal intentionnée souhaite falsifier le vote, elle sera beaucoup plus nuisible avec un tel dispositif.  En détournant le système informatique mis en place, elle peut modifier les résultats à grande échelle. Généraliser le vote par Internet est une folie, c’est laisser la porte ouverte à un risque de triche massive.

Acide

Unanimes, les experts s’accordent à dire que malgré toutes les procédures de sécurité et de contrôle, le vote par Internet est par essence faillible. Le Sénat, qui s’est penché en 2007 sur l’utilisation du vote électronique chez nos voisins européens conclut en ces termes :

De façon générale, le vote électronique ne paraît pas répondre aux espoirs qu’il a nourris.

C’est au Pays-Bas que le recul est le plus net : après avoir concerné jusqu’à 90% des suffrages exprimés dans les années 90, les procédés de vote électronique ont été bannis en 2008. À l’origine de cette décision, encore et toujours un manque de fiabilité.

En cas de fraude dans sa circonscription, chaque citoyen est libre d’alerter le Conseil constitutionnel, qui se charge ensuite de vérifier les infractions. Selon les résultats, les décisions peuvent varier : pour des problèmes concernant un faible nombre de bulletins, une annulation de certains résultats est à envisager. Dans des cas de graves irrégularités, les Sages peuvent aller jusqu’à l’invalidation générale de l’élection. Présent dans une centaine de circonscriptions, le Parti pirate a fait part de ses réserves quant à l’utilisation du vote par Internet.  Il incite d’ailleurs tous les électeurs qui voteraient de la sorte à témoigner sur une page spécialement dédiée.

Alors que 700 000 personnes pourraient potentiellement voter via Internet lors de ces élections législatives, Bernard Lang réaffirme ses craintes :

Le seul geste citoyen à faire, ce serait de verser de l’acide dans le dispositif.


Illustrations via FLickR par Laurence Vagner [CC-by-nc-sa] modifiée avec PicYou, via le Parti pirate [CC-by] et via FlickR par kirk lau [CC-by]

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Les data en forme http://owni.fr/2012/05/22/les-data-en-forme-episode31/ http://owni.fr/2012/05/22/les-data-en-forme-episode31/#comments Tue, 22 May 2012 12:22:31 +0000 Paule d'Atha http://owni.fr/?p=110892 Owni vous parlent de couteau suisse, de police utile, d'entrecôte-béarnaise-frites, de législatives et du côté obscur des données. Mais surtout, surtout... Ils vont vous faire chanter !]]> Après la faille temporelle de la semaine dernière pour cause de nouveau gouvernement à visualiser, ouvrons ce nouveau numéro des data en forme en mode “boîte à outil”. Nos collègues helvètes de datavisualisation.ch ont eu la bonne idée de mettre en ligne le seul, l’unique, le véritable couteau suisse du datajournaliste.

Tout comme le célèbre couteau rouge, selection.datavisualization.ch présente non seulement des outils essentiels pour toutes celles et ceux qui souhaiteraient jouer avec les données mais ils sont présentés de manière intelligente et ergonomique.

Trois filtres permettent de trier ces outils en fonction de ce que vous cherchez à faire : cartes, graphiques ou traitement des données. Cerise sur le gâteau, d’un simple clic vous pouvez afficher uniquement les outils qui ne demandent aucune connaissance en programmation ou au contraire ceux destinés aux codeurs plus expérimentés.

Police et bonnes pratiques

Pour rester dans les outils, remercions cette semaine l’ami Geoffrey Dorne pour avoir pointé une police de caractère qui pourrait vite s’avérer indispensable : la typo FF Chartwell. Grâce à la technologie Open Type, une fois installée sur votre système, cette typo va transformer un simple jeu de données en graphique bien designé.

Avec ses sept types de visualisations (bars, lines, pies et autres radars), et moyennant 119€, la police FF Chartwell semble un outil souple et très pratique pour créer des graphiques simples, beaux et facilement modifiables en peu de temps.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Après les outils, causons apprentissage et techniques avec les Malofiej 20, le Pulitzer du monde de l’infographie, créés en 1993 en hommage à Alexander Malofiej, cartographe argentin considéré comme l’un des pionniers de la dataviz. Cette année, comme les précédentes, les experts es-data du New York Times ont dominé la compétition.

Visual.ly propose une analyse détaillée, en 10 points, de leur travail qui donne quelques clés sur les raisons de leur efficacité. Définir un angle précis, respecter son audience, être agile et savoir utiliser des techniques variées…
Une saine matière à penser avant de plonger dans votre prochain projet data.

Mangez, buvez, visualisez !

Après ces nourritures spirituelles, basculons dans le concret de la matière pour explorer nos nourritures terrestres et les habitudes qui les accompagnent. L’entreprise américaine Massive Health a publié il y a quelques mois sur l’appStore l’application “Eatry”. Le principe est simple : prenez en photo ce que vous mangez et visualisez progressivement l’équilibre de votre régime alimentaire.

Ces cinq derniers mois, Massive Health, a ainsi récolté 7.68 millions d’avis concernant un demi-million de denrées alimentaires, le tout sur plus de 50 pays dans le monde. Ces données ont ensuite permis de construire l’application “We are what we eat” : un régal d’histoires tirées de ces nombreux chiffres, à commencer par une simple carte du monde montrant l’évolution de ce qui compose nos assiettes sur 24 heures.

C’est étonnant comme les bonnes résolutions culinaires s’évanouissent à la nuit tombée. Loin du matinal jus d’oranges fraîchement pressées, il semblerait que nous soyons nombreux à plonger dans la bonne entrecôte-béarnaise-frites le soir venu. Mais vous apprendrez également que les “quand”, “où” et “avec qui” sont aussi importants que le “quoi” quand on s’intéresse à ce qui comble nos vides intérieurs.

Emménager dans les données

Plus que jamais, les données sont partout, infographies et autres visualisations apparaissent dans de nombreux secteurs, hors du champ journalistique, on peut l’écrire : les charts sont trendy. Kelquartier par exemple, une bonne vieille start-up avec un “K” (mais sans “ooo”), a pris l’angle des données pour parler d’immobilier. Leur objectif avoué “changer le monde en aidant les Français à se loger mieux et moins cher”. Wow.

Résultat : un moteur cartographique de visualisation de “42.000 quartiers et petites communes de France”. Chacun peut y scruter le quartier de ses rêves (#oupas) sous toutes les coutures : type de population, revnu moyen, pourcentage de vote pour François Hollande au second tour de la présidentielle, résultats des lycées, taux de fécondité (???) et bien d’autres.

C’est étrange, mais je ressens devant cette France découpée en clichés (chiffrés certes) comme une désagréable sensation de “voyeurisme marketé”. Comme un petite quelque chose qui pourrait emmener vers un plus de corporatisme sociétal, pour ne pas parler de cloisonnement. Peut-être le côté obscur des données

Frontières friables

Restons dans la cartographie, réduisons le prisme à Paris et parlons legislatives. Jérôme Cukier, qui joue quotidiennement avec les chiffres pour l’OCDE, a sorti un bel outil pour les habitants de la capitale en prévision du prochain scrutin national.

Grâce à D3.js et en se basant sur les résultats des élections présidentielles, bureau de vote par bureau de vote, il a projeté ces données sur une carte découpée en circonscriptions. Il va même plus loin : sa web-application permet à chacun de jouer avec ces circonscriptions et ainsi de modifier l’équilibre gauche/droite sur l’ensemble de la capitale.

Sa datavisualisation pose une vraie question : quel est l’impact de ce découpage administratif sur le résultat final du scrutin ? Question importante vu que les redécoupages arrivent régulièrement et souvent de manière opaque pour les électeurs.

Pour ne rien gâcher, Jérôme nous explique dans l’un de ses derniers posts comment il a construit cette carte.

What You See Is What You Are

Un peu de “dat’art” pour terminer avec Marcin Ignac artiste, programmer, designer danois. Dans son projet “Every day of my life”, il visualise l’utilisation qu’il a fait de son ordinateur ces 30 derniers mois. Il n’est pas le premier à mettre en images ses données personnelles mais le résultat est assez classieux.

Chaque ligne représente une journée et chaque bloc de couleur, la principale application ouverte sur cette période horaire. Les trous noirs sont les périodes où l’ordinateur est éteint. C’est notamment intéressant de voir, année après année, la périodicité de zones de black-out et de celles de burn-out.

Les data en chantant

Pour clore cet épisode, je vous propose une douce mélodie qui devrait être l’hymne de l’internationale dataïste.

Allez, tout le monde avec moi : “I like checkin’ on charts”

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Le Parti pirate français sous pression http://owni.fr/2012/04/18/le-parti-pirate-francais-sous-pression/ http://owni.fr/2012/04/18/le-parti-pirate-francais-sous-pression/#comments Wed, 18 Apr 2012 16:14:22 +0000 Sabine Blanc http://owni.fr/?p=106619

Drapeau du Parti Pirate sur les vitres du Lavoir Moderne - (cc) O. Noor/owni

Nous avons 230 adhérents, soit le même nombre que le Parti Pirate allemand en 2009.
Nous ne sommes structurés que depuis 2009.
Le PP suédois a obtenu 0,3% des voix à ses premières élections.

Pirates de tous les pays

Pirates de tous les pays

Objectif : les Partis Pirates au Parlement européen en juin 2014. Ce week-end à Prague, nous avons suivi la conférence du ...

Lors de la présentation de ses candidats aux législatives au Lavoir moderne parisien, à la Goutte d’Or, le Parti Pirate a pris soin d’égrener une poignée de chiffres pour relativiser les critiques sur son manque d’envergure dans le paysage politique français.

Le Parti Pirate (PP) est en effet attendu au tournant, au regard de la montée en puissance de ses homologues européens. Les Suédois ont envoyé deux pirates au Parlement européen, les Allemands vont de bon score en bon score, et serait désormais la troisième force politique du pays, devant les Verts. Beaucoup de pression donc pour ce qui est le premier test électoral national des pirates français. Maxime Rouquet, le co-président, en a convenu :

On est en retard, notre ambition est de rejoindre le score du PP allemand.

42 candidats pirates déclarés

Nos pirates ont aussi pris soin de souligner qu’ils partent désavantagés dans la course. Le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours ne favorise pas les petits partis, contrairement à l’Allemagne, qui a opté pour un système à la proportionnelle. Le FN en sait quelque chose, qui ne dispose d’aucun député. Pour avoir droit à un spot télévisé de 3 minutes, il faut présenter 75 candidats. Un objectif à portée de sabre : 42 candidats pirates se sont déjà déclarés, et une vingtaine est en attente de confirmation.

Autre problème, l’argent. Là encore, il ne fait pas bon être un nain politique. L’État rembourse le coût des “opérations de propagande officielle” uniquement des candidats passant la barre fatidique des 5% au 1er tour. Et il faut présenter au moins 50 candidats et qu’ils réalisent au minimum 1% des voix pour que chacune lui rapporte 1,63 euros par an pendant la durée du mandat.

Conférence de presse du Parti Pirate au Lavoir Moderne - (cc) O. Noor/owni

Or la simple impression des bulletins revient à 3 000 euros environ par circonscription. Qui dit comptes de campagne dit certification, dit expert comptable, dit 300 euros. La situation est claire :

Le Parti Pirate ne peut pas rembourser ses candidats.

“Campagne 00″ : zero cost

Du coup, le PP a opté pour campagne, non pas low cost mais zero cost, baptisée “campagne 00″ :

- zéro euro de dépense de campagne.

- zéro euro de bulletin.

Il vous faudra donc imprimer votre bulletin. Stratégie de moindre frais qui a laissé sceptique une partie du public . Un curieux a d’ailleurs alpagué les membres du parti  :

Mais faites campagne ! N’ayez pas peur de dépenser, et soyez malins, faites par exemple imprimer des tracts par des copains au boulot. Votre stratégie est trop limitante.

Le décollage, c’est maintenant, vous êtes le premier parti post-Internet, foncez !

Une proposition qui trouvera un écho faible. En lieu et place, Maxime Rouquet évoque mollement le hacking de propagande, avec pour exemple leurs cousins allemands  qui nettoient des murs sales pour n’y laisser que le logo du Parti Pirate.

En cours de structuration

Par-delà les histoires d’€, le PP fait face à trois autres difficultés. D’une part, son programme ne couvre que cinq axes, qui ne sont pas au centre des préoccupations des Français en cette période de crise. Vous me direz, en Allemagne aussi, et ça ne les a pas empêché de percer.

Un pirate à l’abordage du PS parisien

Un pirate à l’abordage du PS parisien

Hervé Breuil, figure de la culture du quartier populaire parisien de la Goutte d'Or à Paris, est en guerre contre les ...

Au menu, la légalisation du partage, la lutte contre le fichage, l’indépendance de la justice, la transparence de la vie politique et l’ouverture des données publiques. Interrogés à ce sujet, les pirates ont répondu que les questions socio-économiques étaient en cours de réflexion. Outre le programme officiel, approuvé par les trois quarts des adhérents, il y a des mesures pirato-compatibles, approuvées à la majorité simple. Parmi ces dernières, on trouve le revenu de vie ou bien encore l’allocation universelle. Le PP s’est aussi rapproché du collectif citoyen Roosevelt 2012.

Enfin, le parti est victime d’une double exigence contradictoire. D’un côté, une partie des citoyens aspirent de la “politique autrement”, qui ne soit pas le fait de politiciens à vie, roublards et rouées.

Mais par ailleurs, le PP français est desservi par ses maladresses de débutant dans le grand bal de la politique, comme sa communication peu rodée, et on lui renvoie parfois dans la figure. Tout l’enjeu sera de garder leur fraicheur et leurs convictions tout en affutant leur sabre, de rester des amateurs au sens étymologique du terme, des gens qui aiment. Et pas le pouvoir comme fin en soi tant qu’à faire. Législatives en juin, municipales, territoriales et européennes en 2014, le terrain d’exercice est vaste.


Photographies par Ophelia Noor pour Owni /-)

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