OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Twitter, sexe et love stories http://owni.fr/2010/10/09/twitter-sexe-et-love-stories/ http://owni.fr/2010/10/09/twitter-sexe-et-love-stories/#comments Sat, 09 Oct 2010 08:29:39 +0000 virginielominet http://owni.fr/?p=30291

Pour cet article, j’ai reçu une cinquantaine de témoignages, dont la plupart provenaient des femmes. Des témoignages assez surprenants puisque la quasi-totalité des interrogés célibataires ont déjà eu au minimum un rendez-vous galant avec un twittos, et pour la plus chanceuse d’entre eux, un mariage.

J’ai appris :

  • Qu’une twittas avait divorcé suite à une rencontre sur Twitter
  • Qu’une twittas entretenait une relation libre avec trois twittos à la fois
  • Qu’une twittas plutôt sérieuse avait connu un one shot avec un twittos
  • Qu’une twittas se bagarrait sur Twitter entre son ex et son nouveau compagnon
  • Qu’un twittos avait réussi à mettre cinq twittas dans son lit, oui cinq
  • Que deux twittos allaient avoir un bébé
  • Qu’une twittas avait quitté son pays pour rejoindre un twittos français

Et tout ça, sous mes yeux, ou presque, sans que je m’en rende compte.
Mais alors, la drague sur Twitter serait-elle plus payante que sur des sites dédiés comme Meetic ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Avant de tirer des conclusions hâtives sur les relations entre les hommes et les femmes de la twittosphère, il est important de donner quelques chiffres. Bien entendu, comme pour tout ce qui concerne les réseaux sociaux, et Internet plus généralement, il faut manier ces derniers avec prudence.

Si l’on en croit les derniers chiffres publiés en août dernier par Google AdPlanner, il en ressort que :

  • 74% des twittos français sont des hommes et seulement 26% sont des femmes.
  • 64 % des twittos ont entre 25 et 45 ans (une population pas si jeune, si on la confronte à d’autres réseaux sociaux comme Facebook ou Skyblog)
  • 41% d’entre eux gagnent entre 41 et 56 K€/an (les french twitt-addicts sont relativement aisés)

Sur le plan quantitatif, on comptait en janvier dernier 127 500 utilisateurs de Twitter en France. En tenant compte de l’évolution mondiale de ce dernier (145 millions selon le chiffre officiel de septembre 2010), on obtient une estimation actuelle d’environ 250.000 utilisateurs français.
Sachant que seulement 6,5% des utilisateurs de Twitter publient un message par jour en moyenne, cela limite les utilisateurs actifs à quelques 8.500 personnes en France. Cela nous donnerait 6.290 hommes et 2.210 femmes actifs quotidiennement sur Twitter (estimation avec encore avec beaucoup de précaution).

Une dernière donnée statistique avant d’entrer dans le vif du sujet ( je sais que vous êtes pressés) :

J’ai demandé à plusieurs twittas de me donner leur pourcentage de followers par sexe, via une application ad.ly : Le résultat est probant, puisqu’elles sont suivies en moyenne par plus de 70% d’hommes.

Premières conclusions à tirer de ces chiffres :

  • Twitter est un vivier pour les femmes désireuses de rencontrer des hommes
  • Le nombre de twittas étant réduit, les hommes doivent savoir user de leur charme pour faire la différence

1- Mais pourquoi donc séduire sur Twitter quand il existe une multitude de sites de rencontres ?

Il existe à cette tendance plusieurs réponses évidentes.

En France, on se targue d’avoir une twittosphère qualitative. Du partage d’informations, des ressources journalistiques et politiques et une grosse culture geek. Comme le signale Cyrille Frank, dans son article sur OWNI, l’oiseau bleu made in France est réservé au B to B et à une population restreinte et ultra éduquée. Une sorte de mini élite intéressée par les mêmes sujets et travaillant souvent dans des domaines similaires.

De ce constat découle une première réponse : pourquoi, aller chercher la perle rare sur des sites de rencontres brassant des dizaines de milliers de personnes, quand on a accès à une pré-sélection de qualité sur Twitter ?

Il y a une autre raison qui  facilite les rapports de séduction sur Twitter, c’est justement parce que l’on n’est pas là pour ça, ou du moins, pas ouvertement (sur une cinquantaine de personnes interrogées, seule une femme a reconnu utiliser ce site de micro-blogging dans l’idée de s’y trouver un partenaire).

Quand sur d’autres sites communautaires, les échanges s’orientent vite ASV (age, sexe, ville), sur Twitter au contraire, les premières interactions se font généralement autour d’un sujet professionnel ou d’actualité.

Parc conséquence, on évite la case du recalage direct (pour délit de sale gueule ou autre) puisque l’on ne se situe pas encore dans un rapport de séduction.

2- Tous ces sujets d’actualités ne seraient alors que des prétextes à la séduction ?

Non bien sûr. En tout cas, pas pour tous. Mais commencer une discussion sur la situation géopolitique au Moyen-Orient ou sur les présidentielles de 2012 permet déjà de montrer son intérêt pour l’actualité et son niveau d’éducation. (je ne suis pas certaine que ce genre de stratégie fonctionne sur Meetic… ndrl : la snob)

Donc, pour résumer, la drague sur Twitter a deux avantages :

  • Il n’y a pas ou peu de recalage direct
  • On a la possibilité de briller aux yeux de la personne désirée.

3- Twitter : un exercice de style

Contrairement à d’autres sites comme Facebook, où l’on peut vomir sa vie, en multipliant photos, vidéos et infos perso, Sur Twitter, on communique en 140 caractères. Et c’est tout un art. Savoir interpeller, amuser, intriguer en si peu de mots n’est pas chose facile. Mais cela permet, à “caractères égaux”, de faire la différence.
Création de hashtags décalés, humour, calembours ou références, Twitter transforme le séducteur moyen en maître de la rhétorique.
Et ce sont souvent ces effets de style qui sont sont à l’origine de la séduction.

Et puis parfois, sur Twitter, on se lance des joutes verbales 2.0 autour d’un hashtag
Un des derniers en date : #3motsapreslesexe.

Le but du jeu, poster des tweets de 3mots (que l’on pourrait dire après le sexe), et désigner un gagnant. Celui qui aura twitté la phrase la plus pertinente ou la plus drôle. Et entre adultes consentants (n’oublions pas la moyenne d’âge), on se laisse facilement aller à ces petits jeux grivois.

Une twittas m’a confiée avoir été séduite par l’humour d’un twittos justement autour de ce hastag. Et elle m’a permis de dévoiler une partie de sa timeline., illustrant parfaitement le début d’une relation de séduction sur Twitter.

Mais alors quelles conclusions tirer de tout ce qui vient d’être dit ?

Premièrement, que Twitter, malgré ses ambitions intellectuelles reste un réseau comme les autres, avec de vraies personnes derrière, qui ont les mêmes souffrances qu’ailleurs. On y retrouve les mêmes problématiques, comme celle de l’egocasting. On construit à travers les réseaux une image de soi et on utilise cette image comme étant l’instrument de sa “puissance sociale”

Ce qui fait de Twitter un lieu unique pour la séduction, c’est que l’on se retrouve dans un petit microcosme auto-centré , où les hommes et les femmes (malgré leur côté adulescents) sont généralement assez maitres de leur vie et indépendants financièrement. En se connectant ainsi avec leurs pairs, ils obtiennent déjà certaines garanties, même si cela ne veut pas dire que leurs histoires fonctionneront sur du long terme.

Car il ne faut pas oublier que le follower est à Twitter, ce que le faux lover est à Meetic.


Billet initialement publié sur Locita

Image CC Flickr jessi.bryan

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Spotifuck http://owni.fr/2010/05/11/spotifuck-spotify-fuck/ http://owni.fr/2010/05/11/spotifuck-spotify-fuck/#comments Tue, 11 May 2010 06:59:29 +0000 Alexandre Léchenet http://owni.fr/?p=15268 Spotify + Facebook = amour

Avec l’apparition des nouvelles fonctionnalités sociales de Spotify, nous avons décidé d’en explorer les capacités. Le service de musique en streaming en offre freemium a récemment augmenté son offre sociale en se connectant avec Facebook. L’utilisateur qui le souhaite peut lier les deux comptes et partager avec ses amis ses playlists, ses sélections et aller regarder celles de ses relations. On peut également publier facilement artiste, oeuvre ou album sur son profil et “liker” n’importe qui.

Spotify est présenté comme beaucoup comme le futur de la musique en ligne. L’utilisateur peut entendre de la musique gratuitement, entrecoupée de publicités. S’il souhaite ne plus entendre de publicité, il lui suffit de s’abonner. L’abonnement permet également de mettre en cache sa musique et donc d’accéder à ses listes de lecture préférées sans être connecté, notamment sur son “smartphone”, pour les plus connectés d’entre nous.

L’évolution récente tient donc à la connexion de ce service avec Facebook. Le partage de la musique est un marché très prometteur. Apple se pencherait d’ailleurs dessus en associant iTunes avec Lala et des fonctionnalités sociales. En elle-même la musique est un bien très facilement partageable et plus qu’adaptée aux évolutions communautaires des outils actuels. C’est donc naturel qu’elle se connecte facilement aux réseaux.

De nouvelles opportunités pour choper

Permettre de savoir ce qu’aiment écouter les gens, pouvoir leur envoyer des messages ou construire avec eux des listes de lecture ouvre un nouveau champ des possibles dans la drague.

On sait à quel point Internet est un accélérateur de contact. On pouvait bien sûr déjà surveiller ce qu’écoutait une cible potentielle en allant faire un tour sur son profil last.fm, en ayant même un accès en direct au titre joué.

Avec Spotify, c’est la connexion directe avec Facebook, et son réservoir de targets. Bien sûr, Spotify pour la drague, ce n’est pas une nouveauté. On avait déjà parlé de romance 2.0 lors de l’élaboration par un mec d’une playlist collaborative de premier rendez-vous.

Il faut donc la jouer fine. Analyser les choix musicaux de la personne en regardant ses listes de lecture avec discernement. Analyser son état en regardant son Top artistes et son Top titres (bien que cela ne fonctionne pas très bien). Et enfin, lui envoyer un titre en le faisant glisser vers son nom.

Partager de la musique: une technique ancestrale de drague réactualisée

Le geste est un peu moins poétique que de préparer une mixtape en passant des heures à écouter la radio me diront les nostalgiques ou les inconditionnels de Nick Hornby. Ou que de leecher une tonne de mp3 pour avoir sous la main la musique idéale pour plaire à la fille en question. Le CD gravé n’est pas démodé, comme le montre Greenberg dans un film récent. Oui il a 40 ans, mais il le destine à une jeune fille de 25 ans.
Écrire un nom avec un coeur sur un objet ne peut évidemment pas être remplacé.

Mais poker une fille et glisser délicatement un titre au dessus de son nom est infiniment évocateur et personnel. Et permet de faire passer n’importe quel message offert par les artistes présents ou passés.

Bien choisir son morceau, dans tous les sens du terme

Bien sûr, il ne s’agit pas d’envoyer à une fille n’importe quelle chanson. Un envoi aussi direct pousse à faire attention autant à la musique qu’aux paroles. Choisir d’envoyer Radiohead est déjà difficile à assumer, et surtout très risqué. Mais choisir d’envoyer leur morceau “Creep” n’est pas du meilleur effet. Il est même fortement déconseillé car pour ceux qui ne connaissent pas l’anglais ou la chanson en question, Thom Yorke y déclare être un être bizarre et se demande ce qu’il fait là. L’absolue absence de confiance en soi n’est pas porteur comme créneau (à mon humble avis).

Spotify ouvre donc un nouveau champ dans l’approche amoureuse ou sexuelle. En se connectant directement à la source. (ça pourrait être génial comme pub Spotify ça)

Illustrations CC Flickr par Jon Åslund et WolfS♡ul

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