La rupture historique entre Italie du Nord et du Sud semble se résorber sur un point : en matière de corruption, la plaine du Pô rivalise désormais avec la pointe de la botte.
Dans une carte aussi élégante qu’informative, le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore a répertorié, par région, les mises en accusations et condamnations ayant frappé élus et agents des conseils : 7% des 1 300 conseillers et administrateurs sont actuellement en examen ou ont été jugés coupables de faits de corruption et autres délits politico-financiers.
Depuis la décentralisation qui a élargi en 2001 les prérogatives de ces instances, les scandales se sont multipliés, doux mélange de manipulation électorale et de détournement d’influence. Le dernier en date (et non des moins spectaculaires) a vu le président du conseil de Lombardie (région de Milan), Domenico Zambetti, embarqué et mis en détention pour des liens avec le crime organisé calabrais, la ‘Ndrangheta. L’élu est suspecté d’avoir “acheté” sa victoire aux élections régionales de 2010 par une livraison de 4 000 voix acquises par la mafia, à raison de 50 € le bulletin. En plus du président de la région, une vingtaine de personnes ont été visées par l’opération de police. De quoi élever ce scandale au rang de plus grosse affaire politico-financière des régions italiennes depuis le Laziogate [it] en 2007.
Dans l'ombre de la réputation mafieuse du Mezziogiorno, les riches régions du Nord s'avèrent tout aussi concernées par les scandales politiques que le Latium, la Campanie ou les Pouilles.
Cette actualité met en lumière un fait que la carte d’Il Sole érige en évidence : contrairement à l’imagerie populaire bâtie sur l’affaire Falcone, la corruption et les scandales politiques ne sont pas le monopole du Mezziogiorno. Classés en jaune pour les mises en examens et rouges pour les condamnations, les élus (“consiglieri”, en clair) et administrateurs (“assessori”, en foncé) concernés par de telles affaires sont certes plus nombreux en Sicile (20 administrateurs mis en examen et 6 condamnés). Mais, au second rang, la Calabre (terre de la N’Drangheta précédemment citée) ne surpasse en scandales que d’une courte tête la très riche province de Milan, la Lombardie. Elément notable : la Sicile ne compte que des élus dans les personnels régionaux visés par des procédures là où les régions du Nord voient leurs administrateurs appelés en plus grand nombre au tribunal.
La majorité des affaires visant les personnels des régions portent sur la corruption et les délits associés (extorsion, détournement et abus de pouvoir), suivis du financement illégal. Les cas liant élus ou administrateurs à la mafia, la prostitution ou les attributions de marchés publics ou de permis de construire n’arrivent qu’en queue de peloton. Sur les vingt régions italiennes, seules quatre sont actuellement, d’après les information d’Il Sole, vierge de toute procédure judiciaire.
Au départ, ce papier devait parler de train en Inde. Plus précisément, de l’initiative de la compagnie ferroviaire nationale indienne de publier une carte de temps réel du mouvement des trains à travers le sous-continent sous forme de Google Maps. Le tout agrémenté d’une évaluation en temps réel de la ponctualité sur le réseau.
Mais la question est vite venue au sein du Pôle “data” de savoir : à qui profite la carte ? Bien que dépouillée, l’application demande tout de même le chargement de Google Maps et des mises à jour en temps réel, sans compter les fenêtres d’info qui se déploient à chaque locomotive cliquée.
Si l’Inde jouit sous nos climats d’une image de pays en plein boom technologique, les statistiques publiques reflètent une autre image. Par exemple, Les comptes de la Banque mondiale indiquent pour 2011 que 10,1% seulement des Indiens étaient des usagers d’Internet, contre 38,4% en Chine.
Le portail de la statistique publique indienne (Mospi) offre un aperçu bien plus fin de l’accès au web dans le pays. Une étude sur la consommation des Indiens portant sur les années 2009-2010 peint un portrait schizophrénique de ce pays : une face rutilante et équipée d’urbains et une majorité diffuse et déconnectée de ruraux.
Le recensement 2011 souligne l’importance de cette partition : à côté des zones fortement urbanisées comme Delhi (97,5% de ville), Chandigharh (97,25%) ou Lakshadweep (78,8%), la majeure partie de la population vit à la campagne. Avec 68,84% de ruraux, la dernière enquête répertoriait plus de 833 millions d’habitants hors les villes, coupés, pour la plupart, des infrastructures de communication modernes. Plus que la population totale de l’Europe – états hors Union européenne et Russie compris.
En croisant les deux données, nous avons cartographié la fracture numérique indienne (voir ci-dessous) : en rouge les états dont le taux d’accès en zone rurale est inférieur à dix pour mille foyer (soit inférieur à 1%), en jaune ceux dont l’accès est supérieur à 1% mais inférieur à 5% et en vert ceux dont l’accès est supérieur à 5% de la population. Sur les 35 états et districts de la fédération indienne, seuls six dépassent la zone rouge, pour une population totale de 44,5 millions d’Indiens. Les 29 autres comptent pour 1,165 milliards d’habitants. La moyenne nationale d’accès en zone rurale s’établissant pour 2009-2010 à 0,35% des foyers.
Le potentiel commercial de ce milliard et quelques habitants pousse cependant de nombreuses sociétés à ignorer ce fossé numérique. L’une des méthodes utilisées consiste notamment à se concentrer non pas sur l’accès domestique mais sur l’accès mobile.
Une étude Ipsos commandée par Google et la Mobile Marketing Association assurait ainsi que les Indiens dépassaient les Américains dans l’Internet mobile. Le chiffre avancé de 76% d’usagers mobiles indiens utilisant les réseaux sociaux contre 56% des Américains ne portait cependant que sur les détenteurs de téléphone mobile.
Une première réserve porte sur le fait que l’accès fixe à l’Internet (comme le montre notre carte ci-dessus) reste marginale en Inde. L’étude consommation des ménages de l’institut de la statistique publique indienne relève néanmoins une consommation mobile très développée en zone rurale : l’achat de téléphone mobile concernait 69 foyers sur 1000 contre 1 sur 1000 pour les téléphones fixes et les recharges de mobile plus de la moitié des foyers interrogés (536 pour 1000) ! À titre de comparaison, l’achat de mobile concernait en zone urbaine 78 foyers pour 1000, soit moins de 1% de plus qu’à la campagne, et celle de recharges 818.
Une nuance de taille intervient cependant dans ces statistiques : celle de la dépense. En campagne, les dépenses mensuelles liées aux téléphones mobiles sont évaluées à 1,8 roupie par mois (1,4 centime d’euro) et 18,93 roupies (25 centimes) de recharge contre 55,58 roupies en ville pour les recharges (78 centimes) et 3,94 roupies en appareil (4,3 centimes).
Le site GeneratedContent.org se penchait récemment sur la façon dont la majeure partie du monde reçoit l’Internet mobile. Une étude datant de 2011 plaçait en tête des téléphones mobiles les plus utilisés dans le monde le Nokia 3150 Xpress Music, modeste dalle commercialisée depuis février 2009 par le constructeur finlandais. Avec ses 320 pixels de hauteur et 240 pixels de largeur connectés en WAP 2.0, cette antiquité aussi tactile qu’un Minitel reste à ce jour le téléphone le plus courant dans la plupart des pays d’Afrique (notamment en Egypte et en Afrique du Sud) ainsi qu’en Thaïlande et en Chine.
N’en déplaise à la ronflante étude Ipsos, l’Inde ne turbine pas la 3G à coup de Samsung Galaxy ou d’iPhone. Le téléphone le plus courant y est le Nokia X2 01 (également leader en Indonésie) dont les caractéristiques s’avèrent un peu meilleures que celle du 3150. Equipé en 3G (mais pas en Wi-Fi), le téléphone affiche sur un écran 320×240 pixels une densité de 167 pixels par image en QVGA pour une diagonale de 2,4 pouces. A titre de comparaison, l’iPhone 5 affiche en 4 pouces 1136×640 pixels.
Un commentaire au billet mentionné ci-dessus évoque une situation où la vision eurocentrée de l’accès à Internet a joué des tours aux meilleures volontés :
Il y a trois mois, j’ai déménagé en Afrique du Sud pour développer une application de réponse d’urgence. Dans un premier temps, j’ai pensé développer une application pour Android mais après quelques mois, j’ai réalisé que personne ne pouvait se payer ces téléphones. J’ai vite pris conscience de la popularité des Nokia et j’ai orienté mon application pour qu’elle soit compatible avec le X2-01.
Une réflexion valable pour les humanitaires comme pour les pouvoirs publics. Dans des pays dont l’accès mobile se résume à un écran de 2,4 pouces en 320×240, toute initiative d’Open Data inaccessible en Edge est vouée à rester un gadget dont ne se réjouiront que les pays où les appareils d’Apple et Samsung sont abordables jusque dans les zones rurales.
Le seul soulagement des pays mal équipés étant de fabriquer les téléphones mobiles haut de gamme à bas prix.
La carte reprend les icones Rural designée par Evan Caughey et City designée par Inna Belenky, tous deux repérés en CC BY NC sur l’excellent site The Noun Project, recommandé par notre cher Cédric Audinot /-)
Inde : accès à Internet des populations rurales et urbaines (Google Docs)
Sur le site officiel du ministère de la statistique du gouvernement fédéral indien (Mospi), les données sur les biens de consommation (dont les téléphones mobiles) sont à retrouver dans l’étude “Indicateurs clefs des dépenses des ménages indiens 2009-2010″ (PDF), publiée en juillet 2011 par le National Sample Survey Office du ministère Indien de la statistique.
Les données sur la connexion à Internet sont compilées dans l’étude “Niveau et schéma de consommation 2009-2010″ (PDF), publiée par le même organisme en décembre 2011.
Les données du recensement 2011 de l’Etat fédéral indien sont à télécharger en PDF ou en XLS sur le site dédié (interface Flash).
Les données de la Banque mondiale sur l’accès à Internet dans le monde sont à télécharger en XLS ou en XML sur l’excellent portail data de cette institution.
Puisqu’on est lancés sur la démographie, relevons également cette semaine “l’augmentation” – six ans après – d’un travail de journalisme de (base de) données effectué par Amitabh Chandra de l’université de Harvard, et initialement publié par le New York Times en 2006 sous la forme un peu austère d’un tableau HTML : “Votre anniversaire est-il populaire ?” [en], basé sur le nombre de bébés étasuniens nés entre 1973 et 1999, où l’on apprend que le 16 septembre est la date la plus courante pour la naissance des petits américains. Ce boulot, un peu rustique, a été repris récemment par le data-journaliste de NPR Matts Stiles sous la forme d’une visualisation un peu plus sexy [en]. Visualisation statique toutefois, figée dans l’Illustrator, elle-même rapidement reprise par Andy Kriebel, spécialiste de #dataviz, qui lui a apporté un peu d’interactivité grâce à la célèbre plate-forme Tableau. Pour un résultat probant.
Mise-à-jour du 30 mai : Arthur Charpentier (décidément) nous indique fort justement que Freakonometrics a récemment pondu une version avec des données françaises [en] de “Which birth dates are most common”, qu’il en soit ici vivement adulé.
Autre œil mouillé jeté sur l’humanité, c’est celui du dieu vivant de la visualisation de données, David McCandless, qui nous pond (avec sa glorieuse équipe) en ce joli mois de mai (où les feuilles volent au vent si jolie mignonne) une infographie sobrement intitulée “Les meufs règnent-elles ?” – ou : l’équilibre des genres sur les réseaux sociaux. On y constate de prime abord, grâce au travail de recherche effectué par Dan Hampson et avec l’aide additionnelle de Piero Zagami et Tatjana Dubovina à la palette, que les filles sont plus présentes que les mecs sur Facebook, Twitter, Instagram ou Pinterest – pour ne citer que les plus connus – tandis que l’inverse s’applique sur Spotify, Google+, Flickr ou YouTube. Et qu’en tout, c’est presque 100 millions d’utilisatrices supplémentaires chaque mois qui se connectent sur les réseaux sociaux, et qu’elles sont davantage dans une logique d’échange que de consommation. Mais c’est une interprétation personnelle, chacun pourra jouer avec la source pour se faire la sienne.
Le commerce en magasin ne faiblit pas en Italie malgré la morosité ambiante… grâce, notamment, aux étrangers hors-UE, pistés par l’exploitant de magasins “duty-free” Global Blue, qui a dressé la liste des pays les plus actifs chez nos voisins et en a pondu une jolie infographie [it] pour illustrer tout ça. À la vérité, ce ne sont ni le sujet ni les données qui auront attiré notre attention, mais bien la mise en forme, originale et bien léchée. À vérifier en mettant tout ça en plein écran.
On reste dans la visualisation de données et dans les teintes de bleu(s) avec un vrai travail basé sur l’Open Data et notamment aux données récoltées de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) via le portail data.gov. Ici, John Nelson – spécialiste en expérience utilisateur dans le civil – a catégorisé des données pistant les tornades selon leur positionnement sur l’échelle de Fujita, réglant ainsi l’intensité des traces les indiquant sur la carte en proportion de leur puissance au sol. Un histogramme indique également le nombre de victimes sous la forme d’une frise chronologique. Seul petit regret : le projet aurait été parfait s’il avait été un peu interactif. On se contentera donc de ce magnifique rendu.
Quand on est attentif aux questions posées par la gestion et l’utilisation de l’eau (comme le sont certainement la majorité des lecteurs, déjà sensibilisés sur Owni par le projet du Prix de l’eau), on étudiera sans doute avec plaisir cette nouvelle infographie repérée via Flowingdata : “Quelles nations consomment le plus d’eau ?” [en]. C’est à partir de données extraites par Arjen Hoekstra et Mesfin Mekonnen de l’université de Twente (Pays-Bas) que Jen Christiansen, directrice artistique et illustratrice au Scientific American Magazine a créé cette visualisation colorée qui met en exergue que si la population abondante est le premier facteur de variation de consommation de l’eau, une agriculture inefficace et une utilisation excessive de cette ressource naturelle pour la production de nourriture (30% de l’empreinte de l’eau aux États-Unis est issu de la consommation de viande) est également fatale.
Pour nos lecteurs anglophones, restent trois billets sur lesquels nous mettons le doigt – et que nous aurons sans doute bientôt l’occasion d’évoquer plus longuement :
Bien sûr, pour certains, ce ne sera jamais du journalisme. Et quelle importance ? Pendant qu’ils disserterons sur les définitions, nous autres on se mettra simplement au boulot.
Une bonne data-semaine à tou(te)s !
]]>Hello :)
C’est vendredi et entre deux rayons de soleil, je vous invite à prendre un bain de zombies, un verre de poke sexuel, une lampée de plan de métro en HTML5, une douche d’installation audiovisuelle, une cuillerée d’application iPad et un grand bol de logos et de marques ! Sacrée programme ! Oh et… pour vous détendre, le WTF de cette semaine s’intéresse à la sexualité et la politique… oulala ! ;-)
Bon vendredi et… bon “graphism” !
Allez hop, on commence le début de notre semaine avec ces superbes dessins à l’aquarelle de… morts-vivants ! Nous imaginons souvent que les zombies et autres créatures de ce genre sont des êtres sans amour, et bien détrompez-vous, car Kelly DiPucchio a écrit un livre pour enfants qui raconte l’histoire de l’aimable Mortimer qui va faire tout ce qu’il peut pour rencontrer la femme de sa vie. Malheureusement, les femmes ne sont pas vraiment réceptives à ses attentions très… “zombiesques” ! Heureusement, Mortimer a plus d’un tour dans son sac… ;-) À noter que c’est l’artiste Scott Campbell qui a réalisé les illustrations… des aquarelles douces et amères comme on les aime :)
Bon sinon… il reste des zombies qui font peur ;-)
On continue avec un drôle de projet que celui que je vais vous présenter… mais rassurez-vous, il est tout à fait « correct » ! Le « LikeBelt » est la manifestation tangible de Facebook. Avec la technologie sans contact NFC (Near Field Communication), il vous suffira d’avoir votre téléphone NFC Android, ainsi qu’une puce RFID et vous êtes libre pour poker les lieux physiques, réels ! Oui, vous pourrez communiquer l’amour numérique que vous portez à vos amis Facebook tout en leur montrant… physiquement !
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Cette semaine est également est sorti un projet tout simple, que j’ai réalisé avec Barbara Chabriw ! Le site s’appelle SubLyn et a pour point de départ que les sites de transports en commun sont tout en Flash ou avec des PDF et beaucoup de choses parfois pas très pratiques et parfois un peu longues et complexes à manipuler, ou à charger. Comme, je passais mon temps sur Google Images à chercher un plan de métro d’assez bon format pour me repérer rapidement… j’ai décidé que j’allais me créer un site plus pratique… quitte à ce qu’il serve à d’autres.
Ainsi, SubLyn est né.
SubLyn souhaite donc proposer un plan du métro parisien géographiquement plus exact que le plan officiel de la RATP et relié en temps réel aux tweets sur chaque ligne de métro. Par exemple, je souhaite rapidement partir à Gare du Nord depuis chez moi, je vois que je dois prendre la ligne 1 jusqu’à Châtelet puis le RER B jusqu’à la Gare du Nord, j’en profite par la même occasion pour regarder un peu l’activité de ces lignes avec Twitter en cliquant sur la petite icône « Ligne 1 » puis la petite icône « RER B ». Des contrôleurs par-ci, des problèmes de rames par-là, un chanteur à telle station ou encore une jolie fille dans une autre, bref, la vraie vie du métro.
À noter que l’idée n’est donc pas du tout de faire de la concurrence au site de la RATP, mais plutôt d’offrir un petit site pratique avec le pouls du métro… c’est donc sans prétention, et si ça peut vous être utile, j’en suis le premier ravi !
Découvrez SubLyn mais attention, le site est encore en bêta ! | source
Avec certaines installations audiovisuelles, on apprécie la simplicité… Et tel est le cas avec le premier chapitre de ce travail réalisé avec Squeaky Lobster et Romain Tardy membre d’AntiVJ. Cette installation polyvalente s’intitule “Battleships” et utilise une grille de lumières et de la vidéoprojection en noir et blanc… Ici, pas de couleurs flashy mais juste une forme minimaliste et deux couleurs contrastées qui vont faire rougir certains experts en cartographie. Apparemment, c’est un travail en cours et la structure va changer pour chaque nouvelle étape. Le tout restera construit avec les mêmes modules carrés.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Voici une application iPad qui fait honneur à l’esprit des mathématiques modernes ! Cette histoire interactive des mathématiques couvre une période allant de l’an 1000 à 1950, et présente le lien profond entre IBM et l’équipe de designers légendaires Charles et Ray Eames. En 1950 lorsque les Eames ont été appelés par l’ex-PDG d’IBM, Thomas Watson, pour un film, leur passion commune pour les mathématiques et les sciences a pu être révélée au grand jour et ainsi évoluer en une relation rare entre IBM, les mathématiques et le design. Parfait donc pour les amoureux des chiffres, des sciences et du design.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Toujours cette semaine, j’ai découvert cette immersion dans l’univers des identités visuelles et notamment la possibilité de remonter aux origines des noms des marques ! En effet, combien de logos voyons-nous chaque jour et dont nous ignorons les origines, le sens profond lié à la marque ? Même au sein des grandes entreprises, combien d’employés ignorent ce que le logo et le nom de leur entreprise signifient ? Afin d’apprendre, de découvrir et de comprendre l’histoire qui se cache derrière de nombreuses sociétés, voici cette liste visuelle des plus célèbres entreprises au monde.
Le WTF de cette semaine est un étrange mélange entre politique et sexe ! Bouh ! Cette infographie vidéo animée, réalisée par 2FACTORY Agency, reprend les chiffres publiés dans l’enquête sur les mœurs des Français et leurs orientations politiques, réalisée par Ifop pour Hot vidéo du 24 février au 1er mars 2012 auprès d’un échantillon de 1 411 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus…
On en apprend des vertes et des pas mûres sur les gens de gauche, de droite, du centre, les écolos, etc. ;-) Attention toutefois, cette vidéo est quand même #NSFW et pas pour les enfants ! C’est dit.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Merci Julie
Oui, ‘dredi c’est Graphism est terminé pour aujourd’hui, mais rassurez-vous je vous laisse en bonne compagnie avec ce kit pour la fin du monde, avec cette œuvre réalisée sur Mac OS, ou encore avec ce Yo Mamma version designer !
En attendant la semaine prochaine, soyez bien sage, allez voter, et réservez votre train pour le web2day de Nantes ! :)
]]>Du coup, la répartition géographique est surtout signifiante pour les candidats qui ont peiné à avoir 500 signatures. Ainsi, on voit, comme l’a analysé le blog Trop space :
Les parrainages à la candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle conforte le maintien de la structure géographique habituelle, opposant les territoires de force et ceux de relative faiblesse du Front National de part et d’autre de la ligne Le Havre / Valence / Perpignan.
Pour situer, voici le nombre total de signatures obtenues :
Nathalie Arthaud : 521 signatures ; Jacques Cheminade : 538 signatures ; Marine Le Pen : 500 signatures ; Nicolas Dupont-Aignan : 708 signatures ; Philippe Poutou : 572 ; François Hollande : environ 5 000 ; Jean-Luc Mélenchon : environ 1 100 ; Eva Joly : 639 ; Nicolas Sarkozy : chiffre non communiqué, en 2007, il en avait eu 3 461 ; François Bayrou : non communiqué, en 2007, il avait eu 1 384 soutiens. À noter que le nombre total de signatures obtenues n’est pas indiqué par le Conseil constitutionnel. Il faut donc se fier aux déclarations des candidats.
La première version mise en ligne vers 15 heures était imparfaite et a été mise à jour à 16 heures à partir des données de nos amis de Regards citoyens, plus propres. Au passage, si notre chère administration avait proposé dès le début un fichier exploitable, la question ne se poserait pas. En lieu et place, Légifrance a proposé un listing en html. #opendatamoncul.
Regards citoyens est en train de compléter ces données en rajoutant l’affiliation politique des parrains. Il leur manque environ 700 élus.
Les parrains de Marine Le Pen, plutôt concentré dans le Nord, là où la candidate est bien implantée.
À lire aussi :
- le travail de Mounir, qui explique comment il procède techniquement.
- les signatures par département, chez FTVi
]]>Alors que 2011 touche à sa fin, il est bon de revenir sur cette année déterminante pour la cartographie et l’analyse spatiale. Les données géographiques se sont massivement ouvertes, et ont été rendues largement accessibles, conduisant à la production presque quotidienne de cartes inédites et intéressantes.
L’usage croissant de technologie telle que les Google Fusion Tables a rendu la cartographie des données plus facile que jamais. Le nombre de cartes affligeantes est malheureusement également en augmentation – en grande partie en raison de la préférence du web pour la projection de Mercator et les “push-pins” (“punaises”). J’espère que les choses s’amélioreront – à vous Google ! – l’année prochaine.
Pour trouver l’inspiration pour une nouvelle année de cartographie, et sans classement particulier, voilà le Best Of 2011 de l’analyse spatiale. Les cartes présentées ici se sont révélées populaires, participatives, innovantes et ont élevé le niveau des standards de la cartographie.
Celle-ci se faufile tout juste dans le classement, puisqu’elle a été réalisée en décembre 2010. L’intérêt de la carte est dans ce qu’elle ne montre pas – la plupart de l’Afrique, par exemple – plutôt que dans ce qu’elle affiche. Elle en a inspiré bien d’autres, et a élevé le niveau de détails et d’ampleur de la cartographie des réseaux sociaux.
Je pense que la carte National Geographic Surnames est l’une des productions typographiques les plus brillantes de l’année passée – et elles sont de plus en plus nombreuses. Les cartes typographiques peuvent présenter plusieurs variables (couleur, taille de police, etc) et sont souvent immédiatement engageantes.
Celle-ci était particulièrement populaire, tout comme sa “sœur” des noms de famille londoniens.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
J’aime vraiment cette vidéo puisqu’elle permet simplement de démontrer l’ampleur de l’univers. Je passe ma vie à cartographier des choses qui couvrent des surfaces géographiques relativement réduites et il y en a suffisamment pour me tenir occupé. Nous avons à peine commencé à cartographier l’univers et je pense que cette vidéo saisit l’immensité de cet exercice.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Cette carte n’a pas été choisie pour son génie cartographique mais davantage pour avoir révélé le volume de données que nos appareils électroniques, dans ce cas précis, les iPhone, sont capables de collecter. Elle alerte sur la collecte continue de nos données géographiques et la facilité de traquer l’utilisateur, quelque soit l’endroit où il se trouve.
Les cartogrammes sont devenus progressivement une façon de représenter la démographie. Je n’ai aucun problème avec la publicité, tant qu’elle reste aussi informative. Je pense que ces cartes remplissent leur rôle puisqu’elles fournissent les meilleures animations de cartogrammes que j’ai vues, en passant d’un jeu de données à un autre. Je suis donc content de donner mon pouce à FedEx pour cette pub.
La carte “Naming Rivers” montre comment différents facteurs culturels et linguistiques ont influencé le nom des caractéristiques géographiques des États-Unis. De nos jours, on parle d’un “monde sans frontières” mais c’est manifestement faux puisque les choses auxquelles nous nous confrontons chaque jour sont toujours influencées par les mouvements irréguliers de diverses populations à travers le temps.
Cette carte, inspirée par celle sur les connections Facebook (cf. supra), démontre la domination de quelques pays dans la production scientifique et le caractère limité des collaborations entre États.
Ce modèle est repris dans de nombreuses bases de données. Il est une nouvelle illustration du fait que l’ “international” ne désigne souvent qu’une minorité de pays.
J’aime vraiment ces cartes, pour leur réalisation mais aussi pour leur démonstration. Elles indiquent que les frontières linguistiques et nationales peuvent aussi être visibles sur Internet. Il y a également une tendance à la cartographie raffinée des données de Twitter, c’est donc l’occasion d’en avoir une perspective globale.
On dit souvent que la voiture n’aurait jamais été autorisée si elle devait respecter les critères actuels de santé et sécurité. Avec des cartes comme celle-ci, il et facile de comprendre pourquoi. ITO World a fait preuve d’intelligence dans l’usage des icônes, en allant plus loin que les simples repères sur une carte.
Cette année a été marquée par un tremblement de terre dévastateur au Japon, suivi d’un tsunami qui a frappé ses cotes. NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a réalisé une série d’excellentes cartes et visualisations pour aider à placer et à expliquer les événements. La carte montre la hauteur probable de la vague. Je l’ai trouvée intéressante car elle indique à la fois l’étendue des vagues et leur forme, sorte de tentacules encerclant la Terre.
Les bonnes cartes permettent d’informer et j’ai trouvé que le globe interactif de la BBC était une excellente manière d’en savoir plus sur les fuseaux horaires. La BBC est devenue de plus en plus ambitieuse dans ses réalisations et je pense qu’elle s’est surpassée avec celle-ci.
Cette réalisation saisit parfaitement les différents avis sur les nombreuses façons de projeter une carte. Vous avez peut-être deviné à la lecture des premières lignes de ce billet que les projections sont décisives et souvent considérées comme trop complexes pour qu’on s’en occupe.
Cette application est tirée de deux infographies réalisées par WeDoData en partenariat avec OWNI pour le numéro 10 de Snatch, dans les kiosques samedi 10 décembre. Dans un dossier de 60 pages, Snatch s’est penché sur les prisons : rencontre avec Patrick Dils, enquête sur la perpétuité et les tatouages en milieu carcéral, tour d’horizon d’expériences (plus ou moins) étonnantes à l’étranger.
Application réalisée par Jérôme Alexandre et adaptée par Marion Boucharlat.
Photographie de Une © Aimée Thirion.
Retrouvez notre Une sur les prisons :
OWNI avait consacré un dossier sur les alternatives à la prison en novembre 2010.
]]>Pour ce faire, il a couplé les données mises à disposition par certaines agences de transport publiques à une Google Map. Il suffit de placer son lieu de départ sur la carte et de faire jouer le curseur sur la timeline pour faire apparaître la zone, espèce de Bibendum tout boursoufflé.
Son travail ne repose pour le moment que sur les transports en commun car, explique-t-il à OWNI, “le réseau urbain est bien plus complexe et difficile à calculer que le réseau des transports en commun.”Néanmoins, l’intégration de l’option piétonne peut tout à fait constituer une “prochaine étape” du projet, concède Stefan Wehrmeyer. L’objectif pour le moment étant d’ajouter des villes à son panel, qui se limite aujourd’hui à une cinquantaine de villes, la majorité étant localisée aux États-Unis. En France, seule Rennes est représentée. “Beaucoup de personnes me demandent d’ajouter Paris, et je suis bien sûr intéressé à l’idée d’obtenir les données, mais je ne pense pas qu’elles soient accessibles”, précise-t-il.
Et pour donner un coup de pouce au projet en y ajoutant votre ville, c’est par là: mail@mapnificent.net
]]>—
Billet initialement publié sur Topito, top de Soaringtiger
Image Flickr garryknight
J’ai été très impressionné par la “friendship map” réalisée par Paul Butler, stagiaire chez Facebook, et j’ai réalisé que j’avais accès à un jeu de données similaire. Plutôt qu’une base de données sur l’amitié, j’en avais une sur les les collaborations scientifiques.
Mon employeur, Science-Metrix, est une entreprise d’évaluation biblométrique. En d’autres mots, nous concevons des moyens de mesurer l’impact et la croissance des découvertes (et publications) scientifiques. Pour cela, nous demandons l’autorisation de réutiliser les données des agrégateurs de revues scientifiques comme “Elsevier’s Scopus” ou “Thompson Reuter’s Web of Science“. Les données que nous avons sont les données bibliographiques accessibles à tous. Nous ne disposons pas des versions complètes des textes, mais plutôt des citations, des auteurs et de leurs affiliations, des résumés, etc.
Grâce à ces données, j’ai pu extraire et agréger les différentes collaborations scientifiques entre villes à travers le monde. Par exemple, si un chercheur de l’université de Los Angeles en Californie (UCLA) publie un article avec un collègue de l’université de Tokyo, cela créé une collaboration entre Los Angeles et Tokyo. Le résultat de ce processus est une très longue liste de villes classées par paires, comme Los Angeles-Tokyo, et le nombre de collaborations scientifiques entre celles-ci. J’ai ensuite utilisé la base de données geoname.org pour convertir les noms des villes en coordonnées géographiques.
Les étapes suivantes sont les mêmes que celles de la “friendship map” de Facebook. J’ai projeté les coordonnées géographiques sur la carte grâce à une projection de Mercator, puis j’ai utilisé l’algorithme Great Circle[en] pour tracer les lignes des collaborations entre les différentes villes. La luminosité de ces lignes varie en fonction du logarithme du nombre de collaborations entre deux villes et du logarithme de la distance entre ces deux villes.
Une carte très haute résolution et zoomable est disponible à cette adresse : http://collabo.olihb.com/.
Article initialement publié sur “Stuff I Made“.
Traduction par Pierre Ropert.
Merci à Olivier Laffargue
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