OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 L’information n’a jamais été un produit commercialement viable http://owni.fr/2010/07/02/l%e2%80%99information-n%e2%80%99a-jamais-ete-un-produit-commercialement-viable/ http://owni.fr/2010/07/02/l%e2%80%99information-n%e2%80%99a-jamais-ete-un-produit-commercialement-viable/#comments Fri, 02 Jul 2010 08:00:58 +0000 Philippe Couve http://owni.fr/?p=11823 Cet article est une traduction d’un billet publié par le Pr Robert G Picard: News has never been a commercially viable product. Qu’il soit remercié d’avoir autorisé cette traduction. Le Pr Picard est l’un des meilleurs spécialistes de l’économie des médias. Il enseigne en Suède, à New York et à Pékin.

Robert G Picard

Les discussions parmi les acteurs des médias, les chercheurs et les politiques à propos de l’avenir du secteur de l’information (news industry) en Amérique du Nord et en Europe continuent de se concentrer sur la question suivante: comment les entreprises d’information peuvent-elles perdurer au XXIe siècle?

Les éditeurs continuent d’assurer que tout irait bien s’ils pouvaient ériger des murs payants autour de l’information en ligne et ils soutiennent que les gouvernements devraient leur fournir une protection juridique de sorte qu’ils puissent faire de l’information un produit numérique économiquement viable.

Leur approche est erronée et ignore cette réalité fondamentale: l’information n’a jamais été un produit commercialement viable parce que la majorité du public a été, et demeure, réticente à payer pour l’information. Par conséquent, l’information a toujours été financée par des revenus qui dépendaient de la valeur de cette information pour d’autres activités.

Historiquement, les premières opérations de collecte et de diffusion d’information ont été financées par les empereurs et les rois qui employaient leurs représentants à travers leurs royaumes pour collecter les informations et les adresser au siège du pouvoir.

Les émissaires, les consuls et les ambassadeurs collectaient, de leur côté, les informations en provenance de l’étranger et en particulier des zones importantes pour le commerce ou qui étaient perçues comme des menaces potentielles pour les royaumes. Dans ce modèle de financement impérial, l’information était collectée et partagée entre représentants officiels des royaumes pour éclairer les choix des gouvernements. Le modèle de revenus était basé sur un soutien financier du souverain parce que cela servait les intérêts de son Etat.

Au Moyen âge, un modèle de financement par l’élite commerciale s’est développé. Dans ce modèle, de riches marchands ont embauché des correspondants dans les villes et les Etats avec lesquels ils commerçaient pour collecter des informations à propos des évolutions politiques et économiques en relation avec leurs affaires. Les marchands de lin, de porcelaine, d’épices ont exploité l’information pour se procurer un avantage commercial et ils gardaient l’information pour eux plutôt que de la partager avec d’autres.

Au 18e et au 19e siècle, un plus vaste modèle de financement par une élite sociale s’est développé pour soutenir les journaux qui servaient les intérêts de l’aristocratie et d’une classe de commerçants de plus en plus nombreuse. Même avec des prix apparents élevés, ce modèle économique n’était pas viable et les journaux étaient subventionnés par les revenus des activités d’imprimerie et d’autres activités commerciales ainsi que par les gouvernements, les partis politiques et des associations patronales.

Le modèle des médias de masse est apparu à la fin du 19e siècle et au 20e siècle. Ce modèle a été rendu possible par la révolution industrielle, l’urbanisation, le salariat et la vente de biens de consommation finale. Dans ce modèle, l’information est fournie aux masses à un prix bas, mais subventionné par la vente de publicité. Comme la plupart du public n’est pas intéressée par le suivi des événements au jour le jour et par l’info d’actualité (hard news), le gros du journal est consacré au sport, au divertissement, au lifestyle et à tous les dispositifs qui accroissent l’appétence du public à dépenser son argent pour le produit.

Ce modèle des médias de masse reste le modèle prédominant pour le financement de la recherche d’information et sa distribution, mais son efficacité diminue à mesure que l’audience « de masse » devient une « niche » d’audience dans les pays occidentaux avec le départ de ceux qui sont le moins intéressés par l’information d’actualité (hard news) vers la télévision, les magazines et internet. Cela crée beaucoup d’incertitude sur la manière dont la société va subventionner et payer pour le journalisme au 21e siècle.

Se concentrer sur l’information en tant que produit commercial peut apparaître futile, mais les fournisseurs d’information feraient bien de consacrer leurs efforts à créer d’autres activités commerciales qui pourront subventionner l’information. Je pense à la création d’événements, à l’éducation, à la formation, à la vente de livres, de voyages et à une variété d’activité de merchandising.

Il y a un siècle, beaucoup d’éditeurs subventionnaient leur activité d’information avec ce type d’activités et certains continuent à le faire. Il est probable que les fournisseurs d’information devront s’appuyer sur une gamme plus large de flux de revenus dans le futur plutôt que de se limiter aux seuls revenus en provenance des acheteurs et de la publicité comme c’est le cas aujourd’hui.

Robert G Picard

> Article initialement publié sur Journaliste-Entrepreneur ; photo CC Flickr zahrky

Ce billet, re-daté pour des raisons techniques, a été publié le 7 avril.

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Les journalistes veulent créer le job dont ils ont toujours rêvé http://owni.fr/2010/06/17/les-journalistes-veulent-creer-le-job-dont-ils-ont-toujours-reve/ http://owni.fr/2010/06/17/les-journalistes-veulent-creer-le-job-dont-ils-ont-toujours-reve/#comments Thu, 17 Jun 2010 15:56:11 +0000 Philippe Couve http://owni.fr/?p=19152 Alan D. Mutter est un observateur très avisé de l’économie des médias. Dans un post récent, il essaie de comprendre pourquoi les projets montés par des journalistes ont une fâcheuse tendance à merder sur un plan économique (c’est un résumé très libre de ses propos).

Il constate que lassés des plans sociaux et autres licenciements, des journalistes de plus en plus nombreux ont décidé de prendre leur destin en main et de créer des sites d’info.

Alan D. Mutter applaudit mais il constate aussi que ces entrepreneurs ne se donnent pas toutes les chances de réussir.

« Après avoir discuté avec plusieurs journalistes-entrepreneurs, j’ai constaté qu’ils commettent presque tous la même erreur qui a provoqué l’échec de beaucoup de créateurs d’entreprise: au lieu de créer une entreprise, ils essaient de créer le job dont ils ont toujours rêvé. »

En d’autres termes, les journalistes-entrepreneurs s’occupent plus de journalisme que d’entreprise.

Pour en avoir le coeur net, Alan D. Mutter a décidé de se pencher sur le cas de trois sites d’info lancés récemment. Le premier fait de l’info locale en zone rurale; le deuxième traite l’actualité d’une ville; le troisième vise une audience nationale. Ensuite, l’auteur compare avec la performance des médias traditionnels qui existent sur les zones correspondantes. Pour effectuer les comparaisons, Mutter se base sur les données Alexa en reconnaissant toutes les limites de l’outil. Il constate que les pure players font beaucoup moins bien sur le web que les médias traditionnels.

« Quand les journalistes dans les sites pure player pensent leur activité sans routine et passent plus d’une douzaine d’heures chaque jour à traquer des infos et rédiger des articles pour leurs sites, cela ne leur laisse ni le temps ni l’énergie de réfléchir aux facteurs de réussite que sont la construction d’une audience et le développement d’une base économique saine pour de futurs développements. »

Alan D. Mutter pointe quelques phrases caractéristiques de cette situation:

- Nous sommes meilleurs que le journal local »
- Nous comptons sur les internautes pour nous faire connaître »
- Nous sommes soutenus par une fondation »
- Nous allons vendre de la publicité et trouver des sponsors »
- Nous attendons les contributions des internautes »
- Nous allons peut-être publier une newsletter payante »

Et la conclusion de Mutter tombe comme un couperet sur la « naïveté » économique de nombre de journalistes:

« Les journalistes sont tellement occupés à faire du journalisme -et, franchement, trop confiants dans le fait que la qualité de leur couverture de l’actualité sera suffisamment attirante pour capter une audience toujours plus importante- qu’ils consacrent des efforts limités dans le domaine du marketing, de la promotion et de la monétisation de leurs sites. Travailler sans un business plan digne de ce nom et espérer que ça marche est une recette bien connue pour des désastres dans ce domaine. Malheureusement, c’est ce que font beaucoup de sites d’info pure players. »

Alan D. Mutter évoque, bien entendu, la situation des États-Unis. Selon vous, en est-il de même de ce côté de l’Atlantique?

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Billet originellement publié sur Journaliste Entrepreneur, le blog de Philippe Couve.

Sur ce même sujet, voir aussi sur Owni L’école du journaliste entrepreneur, et Journaliste entrepreneur: oxymore ?

Crédit Photo CC Flickr : Khalilshalil, Public Domain Photos.

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Presse en ligne: qui touche les subventions? http://owni.fr/2010/01/11/presse-en-ligne-qui-touche-les-subventions/ http://owni.fr/2010/01/11/presse-en-ligne-qui-touche-les-subventions/#comments Mon, 11 Jan 2010 15:12:33 +0000 Philippe Couve http://owni.fr/?p=6899 Après l’annonce du versement des subventions gouvernementales à plusieurs sites d’information en ligne, le débat s’est engagé de manière un peu … vive. Fallait-il ou pas solliciter/accepter des subsides de l’Etat? Et en particulier lorsque cet Etat est incarné par ce président-là?

Ces débats ont eu lieu. Un autre concerne la question de la transparence de l’emploi des fonds publics et en l’occurrence des subventions destinées aux sites d’information adossés à des médias traditionnels. Contrairement aux pure players regroupés au sein du Spiil, les médias traditionnels sont peu enclins jusqu’à aujourd’hui à pratiquer la transparence. C’est un paradoxe quand on constate qu’ils l’exigent à tout bout de champ vis-à-vis d’autrui. Mais les choses devraient changer. Dans un entretien qui sera diffusé cette fin de semaine dans l’Atelier des médias, Philippe Jannet, président du Monde interactif et président du GESTE, annonce que les éditeurs sont prêts à jouer la transparence très rapidement.

» Lire la suite de l’article sur samsa.fr

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Animation de communauté: on ne dope pas l’audience, on la construit http://owni.fr/2009/07/23/animation-de-communaute-on-ne-dope-pas-l%e2%80%99audience-on-la-construit/ http://owni.fr/2009/07/23/animation-de-communaute-on-ne-dope-pas-l%e2%80%99audience-on-la-construit/#comments Thu, 23 Jul 2009 16:47:57 +0000 Philippe Couve http://owni.fr/?p=2086 Un article du Monde se penche sur les animateurs de communautés qui commencent à apparaître dans les médias français quelques années après leur émergence les médias américains et britanniques. Ecrit par Xavier Ternisien, cet article me semble appeler plusieurs commentaires de la part du créateur/animateur de communauté et néanmoins journaliste que je suis depuis deux ans. [Ce billet était au départ un commentaire déposé du FriendFeed]

L’article me semble un peu réducteur. Son titre surtout: “Sur le Net, des journalistes se muent en animateurs pour doper les audiences”. L’animation de communauté n’a pas grand chose à voir avec du dopage, c’est même tout l’inverse: un travail de fond pour des résultats d’audience très progressifs. Les Marco Pantani qui grimpent les sommets des statistiques de fréquentationutilisent d’autres techniques.

Je passerais sans m’attarder sur la condescendance du titre qui assure que les “journalistes se muent en animateurs”. Depuis le portrait-robot du journaliste multimédia (qui date de 2 ans), j’ai pu constater que le fait de dialoguer avec l’audience était souvent une perspective effrayante pour les journalistes.

Quelles sont les idées qui sous-tendent l’idée de communauté pour les médias? Il y en a deux principales, je crois.

La première est de considérer que quelque chose peut émerger du dialogue avec l’audience dans la mesure où le journaliste n’est pas omniscient. C’est qui est dit dans le papier par Marie-Amélie Putallaz:

Sa première fonction est de modérer les commentaires des internautes. Elle n’aime pas ce mot : “Modérer, c’est laisser entendre qu’on coupe, qu’on censure. Mon rôle consiste aussi à valoriser les réactions des lecteurs, à les synthétiser.” Elle lance des appels à témoignage en rapport l’actualité. Au besoin, elle entre en contact avec les internautes par mail. “Je leur demande d’apporter des informations. En échange, ils me disent ce qu’ils veulent voir et entendre. Je suis un peu l’ambassadrice des internautes auprès de la rédaction.”

Au delà de cela, il me semble que l’une des dimensions communautaires essentielles pour les médias n’est pas abordée dans l’article du Monde. Créer une communauté autour de son média, c’est (re)créer une forme d’attachement, un lien affectif entre le média et l’internaute. C’est au final créer d’autres raisons de revenir sur le site que le simple fait d’y trouver des informations. On sait aujourd’hui que l’info ne fidélise pas, que les sources sont innombrables et que l’internaute est volage. En revanche, on sait aussi que la perspective de retrouver une communauté est un élément de fidélisation (stickyness diraient les Américains).

Le problème, c’est que l’on peut imaginer que les médias vont être de plus en plus nombreux à vouloir “recruter” les internautes les plus pertinents et efficaces en matière de veille/recherche/exploitation/vérification/mise en perspective de l’information. Hypothèse: ces internautes vont choisir de contribuer dans les communautés où l’échange symbolique (à défaut de pécuniaire) sera le plus important. Il est donc essentiel de se positionner vite et bien pour les médias de manière à constituer des communautés cohérentes en expérimentant ce que peuvent être les termes de l’échange avec les internautes. Et ils sont multiples. C’est que Marie-Amélie sous-entend, je crois, en disant: “Mon rôle consiste aussi à valoriser les réactions des lecteurs, à les synthétiser.” Le rôle consiste aussi à former les internautes (cf. le coach de Le Post.fr) comme cela avait été mis en avant lors du 1er sommet du journalisme en réseau (Networked journalism):

Si les journalistes deviennent membres de la collectivité avec laquelle ils pratiquent le co-journalisme, leur position change. Il est question d’échange de savoir (ou savoir-faire) entre le journaliste et la collectivité et non plus d’échange d’information seulement. Et l’une des compétences du journaliste est de savoir organiser cette collectivité.

On n’est vraiment pas dans le dopage.

Je termine avec 10 conseils pour animer une communauté en ligne (un peu ancien mais toujours d’actualité) et une suggestion: et si on se faisait un apéro “Virenque” avec ceux qui dopent l’audience à l’insu de leur plein gré.

Article initialement publié sur Samsanews

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Presse française : pour un laboratoire des nouveaux médias http://owni.fr/2009/05/17/presse-francaise-pour-un-laboratoire-des-nouveaux-medias/ http://owni.fr/2009/05/17/presse-francaise-pour-un-laboratoire-des-nouveaux-medias/#comments Sun, 17 May 2009 17:29:05 +0000 Philippe Couve http://owni.fr/?p=1106 labo


Les médias vont mal. Des journaux ferment leurs portes chaque mois aux Etats-Unis. La rentabilité du secteur s’effondre là-bas comme ici. C’est la “médiapocalypse” pour reprendre l’expression d’Eric Schrerer de l’AFP. Une catastrophe qu’il faudrait parvenir à transformer en “médiamorphose“. Pour cela, une nécessité s’impose: investir dans la recherche et le développement. Seulement, comme les temps sont durs, la mutualisation des moyens est une nécessité. Et pourquoi ne pas créer un laboratoire de recherche et développement au service des médias français?

Le modèle éditorial et économique des médias est en train d’exploser sous nos yeux. Les usages de l’information à l’heure du web et de l’iPhone se réinventent chaque jour. Nos adolescents et les jeunes adultes qui nous entourent n’achètent pas de journaux. Quant aux radios ou aux télés généralistes, on sait que l’age moyen de leur public tend petit à petit vers la soixantaine.

La crise économique est seulement venue hâter un processus déjà bien engagé en accélérant la dégradation des comptes de la plupart des groupes de presse. Conséquence: on coupe dans les budgets éditoriaux quand il faudrait pouvoir investir; on minimise la prise de risque quand l’époque appelle de l’audace. On meurt à petit feu quand il faudrait renaître.

Pour des raisons économiques mais aussi en raison de la sociologie des rédactions, l’expérimentation vient rarement de l’intérieur. Il n’est qu’à regarder les projets éditoriaux les plus innovants en France. Ils sont nés de la volonté de journalistes qui ont quitté leurs rédactions ou leur média d’origine: Rue89 , Arrêt sur images , Mediapart , XXI , voire Bakchich . A ce stade, seul Le Post (né au sein du Monde interactif) et 20 minutes font exception.

En janvier dernier, les états généraux de la presse écrite proposaient timidement (ultime proposition du pole 3 chargé de penser l’impact du “choc d’internet”) de “réfléchir à la création d’un laboratoire des nouveaux médias“. Depuis, rien.

Il est plus que temps aujourd’hui. Il n’est pas de semaine sans que je rencontre de jeunes journalistes enthousiastes et volontaires à l’idée d’inventer leur métier de demain. Il n’est pas de jour sans que nous arrive des Etats-Unis ou d’ailleurs le témoignage de nouvelles expérimentations en matière d’information participative, d’info hyperlocale, de data journalism (ce journalisme assisté par ordinateur), de visualisation de données. Il n’est pas un jour sans que je découvre une nouvelle manière d’accéder à l’information que ce soit en mobilité ou sur mon ordinateur.

Comment faire?

Aux Etats-Unis, le New York Times s’est doté d’un laboratoire avec des moyens sans doute hors de portée pour les médias français. De ce côté-ci de l’Atlantique, une mutualisation des moyens s’impose pour dégager les financements nécessaires.

Les énergies existent. Les compétences aussi, même si elles sont aujourd’hui éparses en France. Le champ d’expérimentation est vaste: éditorial, technique, économique, ergonomique, sociologique. Si ce laboratoire des nouveaux médias voit le jour, il devra être un creuset interdisciplinaire qui fédère l’innovation.

Pourquoi ne pas envisager que certains groupes de presse y envoient de jeunes journalistes pour une période d’un an? Pourquoi ne pas imaginer que des bourses permettent à des étudiants en journalisme d’y accomplir une 3e année de formation axée sur la recherche, le développement et la mise au point de prototypes. Pourquoi ne pas envisager que des opérateurs mettent des techniciens et des technologies à disposition. Pourquoi ne pas imaginer des partenariats avec des chercheurs spécialistes de l’économie des médias? Les dimensions marketing et publicitaire doivent également être prises en compte.

Ce laboratoire aurait pour vocation de travailler sur des projets concrets et de fédérer les initiatives de veille/recherche dans le domaine de l’évolution des médias. Les résultats des travaux seraient bien entendu reversés au bénéfice de tous. La circulation des hommes et des idées entre le laboratoire et le secteur doit permettre la dissémination des techniques et des méthodes d’innovation. Les médias ne peuvent pas demeurer le dernier secteur où l’innovation est traitée de manière artisanale.

Ce sont là quelques idées. Je les soumets à la critique et les propose à l’enrichissement. Qu’en pensez-vous?

[Photo: redking via Flickr]

Cet article a été publié initialement sur Samsa news. Les commentaires sont fermés ici et ouverts là-bas pour qu’il n’y ait qu’une seule conversation.

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